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Les Big Bands de jazz

 

Les années trente virent le déferlement du phénomène Swing qui entraîna la naissance de centaines d'orchestres.  Deux types de big bands se cotoyaient:

- A New York, des orchestres au son doux et sophistiqué jouaient des arrangements complexes et ne donnaient aux solistes qu'un rôle limité. Leurs membres avaient suivi des études à l'université: Benny Goodman, Fletcher Henderson, Coleman Hawkins...

- Les Territory Bands, des orchestres dont la musique était moins apprêtée et plus mâtinée de blues. Originaires du Midwest et Sud-Ouest (Chicago), ils comptaient parmi leurs membres de très talentueux solistes qu'ils savaient mettre en valeur.
 
big band de jazz saxophonistesS’il est vrai que la plupart des big bands présentent entre quinze et vingt membres, le nombre d’intervenants évolue au fil de l’histoire du jazz selon les besoins des chefs d’orchestre, la qualité d’écriture des arrangeurs, la disponibilité des musiciens, les exigences des patrons de clubs et surtout l’évolution des recherches polyphoniques.
La formation de type classique la plus couramment employée se compose d’une section rythmique (piano, basse, batterie, et parfois guitare) à laquelle viennent s’ajouter trois sections mélodiques saxophones, trombones, trompettes). Chaque section mélodique comporte un nombre plus ou moins défini d’instruments. Par exemple, les anches se répartissent souvent de la façon suivante : deux altos, deux ténors et un baryton.
Un soir dans un casino sordide, le lendemain dans un hôtel de luxe, un autre jour dans un grand restaurant ou dans un dancing minable, les musiciens sont ballottés de ville en ville, attachés au bus comme à une galère, épuisés par les longues distances, le manque de sommeil, les problèmes de ségrégation dans les états du Sud et la discipline implacable qu’imposent le chef et l’imprésario. Les conditions de vie sont harassantes et la promiscuité constante est souvent insupportable. Il faudra beaucoup de courage et d’abnégation à tous ces galériens du swing pour se donner chaque soir en spectacle avec la même passion. 
 

Les bigs bands à New York

Pour la plupart des jazzmen qui voulaient percer, la seule solution était de s'installer à New York. C'est à New York que l'histoire du Swing se fit. L'histoire du big band débute réellement avec Fletcher Henderson à la fin des années 20. Count Basie, Benny Goodman et Fletcher Henderson font partie des précurseurs de ces années et devinrent les héros du Swing dans les années trente.
 
 

 

New York était le centre de l'industrie du disque, et la musique swing américaine des big bands gagna les dancings des quatre coins du pays. De toute son histoire, le jazz ne fera jamais autant partie de la vie des Américains.
 
Biographie de Glenn Miller

En 1935, au début de l'âge d'or des bigs bands, la plupart des chefs d'orchestre importants du jazz avaient déménagé à New York. Aussi, ce n'est pas par hasard si l'âge d'or des bigs bands coïncide avec celui de la radio. C'est elle qui a permis aux bigs bands de se faire entendre dans le pays tout entier. Plus de quatre-vingt-dix millions d'Américains écoutaient la radio, et de New York à Los Angeles en passant par Chicago, ils eurent alors l'occasion de découvrir le Swing.
 
 

Les bigs bands à Chicago 

La musique des orchestres de bal de Chicago était plus douce et plus commerciale. Elle plaisait particulièrement au public blanc qui fréquentait les dancings et salles de bal où se produisaient les big bands. Ces orchestres participèrent au succès des big bands et utilisaient des arrangements sophistiqués.
 
 
Don Redman big band

Don Redman and his Orchestra (1947)